Purée de brocolis, plat de choux-fleurs, mijoté d’épinards… "Beurk !" S’éclameront certains de nos enfants. Oui, mais ces aliments que nous pouvons tous cultiver dans notre potager sont bons pour la santé et surtout pour la leur.
Revenir aux fondamentaux
À l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, le 16 octobre 2021, nous pouvons sensibiliser nos têtes blondes aux produits issus de l’agriculture. Sur le site de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture il est écrit : « Vos choix et vos habitudes alimentaires déterminent notre santé et celle de notre planète. Ils influencent le fonctionnement des systèmes agroalimentaires. Nous devons construire un avenir où l’on dispose d’une alimentation nutritive, saine et abordable en quantité suffisante pour tous. Et vous devez prendre une part active au changement. » Pour construire un avenir plus serein et engendrer un changement, il faut que nous donnions de bons réflexes à nos enfants. Cela passe, évidemment, par notre éducation.
Ces dernières années de par l’urbanisation et la mondialisation, nous avons perdu notre attachement à la terre. Il est bien loin le temps de nos grands-parents qui vivaient au rythme des récoltes des produits de saison, presque en auto-suffisance. Nos rythmes de vie effrénés ne nous aident en rien, c’est vrai. Difficile d’élever une basse-cour ou de faire un potager quand on travaille d’arrache-pied et qu’on est seule, à la maison, pour gérer les enfants. Cependant, cela n’est pas une fatalité.
De l’éducation et du jeu
Alors comment faire pour donner envie à nos enfants de manger des légumes verts, du poisson, de la viande, des œufs ? Pour ce qui est des pommes de terre, ne vous cassez pas la tête, nos enfants sont, visiblement, programmés pour les adorer. Que ce soit sous forme de frites, de pommes de terre sautées, de pommes dauphines… Elles ont la cote. Tout comme le steak haché et le jambon. Oui, mais une nourriture saine ne se résume pas à ça.
Cultiver son potager
Bien souvent, l’éducation passe par le jeu. Manger sainement doit être quelque chose de ludique pour votre rejeton. Si vous avez la chance d’avoir un jardin, fabriquez un potager, même miniature. Cela ne coûte pas très cher. Si vous avez un balcon ou un rebord de fenêtre, faites pousser quelques tomates ou fraises dans des jardinières.
Impliquez votre enfant dans la vie de cet écosystème. Chaque soir, allez au potager ou à votre jardinière, arroser et bêcher. Montrez à votre enfant l’évolution de la pousse. Une fois mûrs, ramassez ensemble les fruits et légumes. Préparez ensuite un plat avec cette récolte. Votre enfant oubliera vite que vous cuisinez des courgettes ou des poireaux s’il ressent de la fierté à les avoir fait pousser lui-même.
Sensibiliser au gâchis
Dans le même temps, sensibilisez votre enfant au gâchis. Sans lui dresser un tableau noir de la vie, dites-lui avec des mots doux et justes que plus de 820 millions de personnes sont en malnutrition chronique dans le monde. Donc quand on se sert, on tente de finir son assiette et surtout, on essaye de ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre. Vous pouvez aussi aborder ce thème en lui racontant une histoire.
Une balade à la ferme pédagogique
Vous pouvez aussi les inviter à visiter une ferme pédagogique. Dans cet endroit en plein air, des animaux sont élevés et toutes sortes de végétaux sont cultivés. C’est l’occasion de les sensibiliser à la diversité alimentaire, mais aussi au bien-être animal. Beaucoup de fermes pédagogiques proposent aussi des cueillettes. À l’occasion d’une balade en famille, vous pouvez ramasser vous-même quelques fruits et légumes. Vos enfants se sentiront impliqués et ils apprendront comment poussent ce qui se trouve dans leur assiette.
Alors n’oubliez pas, manger sainement, c’est aussi s’amuser !
Un article de Magali Vogel
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