Accueil / Education & Parentalité / L’art du ‘non’ parental : savoir fixer des limites avec votre enfant

L'art du 'non' parental : savoir fixer des limites avec votre enfant

Hurlements, crises, larmes… Dès que vous lui dites « non », votre petit se met dans tous ses états. Comment surmonter ce cap si difficile, moralement, pour les mamans ?

On les aime énormément. Pourtant, parfois, nos têtes blondes savent nous pousser dans nos retranchements. Ils nous testent, nous font du chantage, enchaînent les crises de frustration… Bref, souvent, on se sent un peu dépassée par les événements. Forcément, face à autant d’émotions débordantes, lorsqu’on impose un « non », les choses prennent une tournure dramatique. Pourtant, les limites et les interdictions sont primordiales dans l’éducation et le développement d’un enfant.

Fixer des limites pour son bien

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les enfants sont rassurés lorsqu’ils connaissent les limites et grandissent dans un cadre de vie structuré. Le site 1000 premiers jours explique :

« Il est important de comprendre que les limites sont structurantes. Elles servent à prendre conscience des besoins des autres, des dangers, des interdits de la vie ; elles apprennent à vivre avec les autres et sont sécurisantes. Elles montrent les attentes de l’adulte vis-à-vis de l’enfant, qui vit ainsi dans un cadre rassurant et dans lequel il peut s’épanouir. »

Ne pas fixer de règles, c’est laisser votre enfant dans l’inconnu, un vide qu’il ne sait pas gérer — vous êtes son repère, son guide.

Expliquer pour éviter la frustration

Évidemment, un enfant a besoin de comprendre pourquoi on lui interdit telle ou telle chose. Expliquez-lui calmement, avec des mots simples, ce qui se joue. Faites-lui comprendre que chacun vit selon des règles, et que vous prenez soin de lui, de sa santé, de sa sécurité et de son développement.

Une fois cette explication donnée, vous pouvez la répéter aussi souvent que nécessaire. Mais attention à ne pas confondre explication et justification. Le site 1000 premiers jours souligne :

« Mettre en place des routines permet aussi de poser un cadre sécurisant dans lequel chacun a ses repères. Bien sûr, rien n’est figé : notre expérience avec bébé va aussi faire évoluer ce cadre. Il ne faut pas hésiter à répéter les règles que l’on a fixées, car un enfant ne peut pas comprendre et respecter les interdits d’emblée. Il a besoin de temps pour comprendre ce qu’on attend de lui. »

Affirmez votre posture de parent

N’oubliez pas que vous êtes la mieux placée pour savoir ce dont votre enfant a besoin. C’est vous qui donnez le tempo, tout en respectant ses besoins et son intégrité, cela va sans dire. Vous êtes le capitaine à bord, et votre petit ne doit pas vous faire douter de vous.

Pour autant, cela ne signifie pas imposer sans échange : une discussion permet d’évacuer une partie de la frustration chez l’enfant. Dialoguer, c’est lui montrer qu’il est écouté, même si la réponse reste un « non ».

Tenir le « non »

Surtout, votre « non » ne doit pas devenir négociable. Si vous ne tenez pas les règles que vous fixez, votre enfant va se sentir perdu et ne saura plus à quoi se fier. Lorsqu’un interdit est posé, il est important qu’il soit maintenu. Sinon, votre parole perd en crédibilité et votre autorité vacille.

Céder une fois, ce n’est pas lui rendre service. C’est sortir du cadre sans raison valable, ce qui fait voler en éclats le repère que vous représentez pour lui.