Comment prévenir de l'obésité de mon enfant ?

L’obésité infantile est un enjeu de santé publique majeur. Elle touche de plus en plus d’enfants, parfois dès le plus jeune âge, et peut avoir des conséquences durables sur la santé physique, psychologique et sociale. En tant que parent, il n’est pas toujours facile de savoir comment agir sans culpabiliser, sans stresser l’enfant ni brimer son développement. Pourtant, des gestes simples du quotidien peuvent faire toute la différence.

Comprendre les causes : bien plus qu’une question de nourriture

L’obésité chez l’enfant ne résulte pas uniquement d’une consommation excessive de produits sucrés ou gras. Elle est multifactorielle :

  • Facteurs génétiques : certains enfants ont une prédisposition familiale à prendre du poids.
  • Croissance et développement : à certaines périodes, notamment avant la puberté, une prise de poids rapide peut être temporaire et liée à un pic de croissance.
  • Habitudes familiales : alimentation déséquilibrée, absence d’activité physique, grignotages devant les écrans…
  • Environnement émotionnel : stress, isolement, troubles du sommeil peuvent provoquer un « manger émotionnel ».
  • Influence de la société : marketing agressif, abondance d’aliments ultra-transformés, sédentarité croissante.


La bonne nouvelle ? L’environnement, contrairement à la génétique, peut être modifié. Il est donc possible d’agir.

1. Éduquer au goût dès le plus jeune âge

L’apprentissage du goût commence très tôt, parfois même in utero. Entre 6 mois et 3 ans, l’enfant développe sa palette de saveurs :

  • Proposez-lui régulièrement des légumes sous différentes formes (crus, cuits, en purée, en gratin…) sans vous décourager s’il refuse. Il faut parfois 10 à 15 expositions avant qu’un enfant accepte un nouvel aliment.
  • Favorisez des assiettes colorées, qui éveillent l’œil et la curiosité. Un enfant mange aussi avec les yeux.
  • Évitez de diaboliser certains aliments. Tous les aliments ont leur place, mais dans les bonnes quantités et au bon moment.

2. Adopter des habitudes alimentaires simples et efficaces

Plutôt que de parler de « régime », mieux vaut instaurer une hygiène de vie équilibrée, bénéfique à toute la famille :

  • Cuisinez maison autant que possible. Évitez les plats préparés riches en sucres cachés, en sel et en matières grasses.
  • Limitez les produits ultra-transformés (céréales sucrées, barres chocolatées, sodas, snacks salés).
  • Gardez les sodas pour les occasions exceptionnelles et proposez de l’eau comme boisson principale à tous les repas.
  • Impliquez votre enfant dans la préparation des repas et dans les courses : il développera une relation plus positive à l’alimentation.

3. Bouger chaque jour, naturellement et avec plaisir

L’activité physique n’a pas besoin d’être intensive ou sportive pour être efficace. Le mot-clé : régularité et plaisir.

  • Pour les petits : marcher, courir, jouer dans un parc, faire de la draisienne, danser dans le salon…
  • Pour les plus grands : vélo, piscine, sports collectifs, jeux extérieurs avec les copains.
  • En famille : promenades le week-end, jardinage, balades à pied ou en forêt…
  • Limitez le temps d’écran : pas plus d’1h par jour avant 6 ans, et pas plus de 2h entre 6 et 12 ans, selon les recommandations de santé publique.

4. Protéger l’estime de soi : pas de stigmatisation

L’un des risques majeurs d’une mauvaise gestion de la prise de poids est la perte d’estime de soi chez l’enfant.

  • Évitez les remarques humiliantes ou les comparaisons avec les autres.
  • Ne focalisez pas sur le poids : privilégiez les discussions sur la santé, la vitalité, le bien-être.
  • Félicitez-le pour ses efforts, pas pour ses résultats (par exemple : « je suis fière que tu aies goûté à ce légume », plutôt que « bravo, tu as perdu du poids »).
  • Si l’enfant montre des signes de mal-être, consultez un professionnel, de préférence un pédiatre ou un psychologue spécialisé.

5. Rétablir un cadre rassurant à la maison

Les enfants ont besoin de repères. Mettez en place :

  • Des horaires fixes pour les repas (petit-déjeuner, déjeuner, goûter, dîner)
  • Des repas pris en famille, dans le calme et sans télévision
  • Une ambiance bienveillante et sans pression autour de la nourriture
  • Ce cadre sécurisant favorise la sensation de satiété, la gestion des portions et la communication.

6. Et si nécessaire, faites-vous accompagner

Il n’est pas honteux ni inutile de se faire aider.
Des professionnels de santé peuvent accompagner les familles dans une démarche bienveillante, sans culpabilisation :

  • Pédiatres, médecins nutritionnistes, diététiciens spécialisés enfants
  • Psychologues ou psychomotriciens en cas de troubles du comportement alimentaire
  • Associations de prévention (comme le réseau RéPPOP ou les maisons de santé pluridisciplinaires)

Conclusion : transmettre une hygiène de vie durable

L’objectif n’est pas de faire maigrir l’enfant, mais de lui transmettre des bases solides pour sa santé et son équilibre futur. La prévention de l’obésité passe par des gestes simples, répétés, intégrés dans le quotidien familial. Et cela commence par l’exemple des parents. En mangeant équilibré, en bougeant, en s’écoutant… vous lui montrez la voie.

Changer les habitudes demande du temps et de la persévérance, mais chaque petit pas compte.

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