« J'ai été très accompagnée dans ce cheminement » – Béatrice

Dans son atelier de tapissier, débordant de vieux meubles et de liasses de tissus d’ameublement, Béatrice, la cinquantaine épanouie, m’ouvre ses portes à Courbevoie.

Béatrice, au bout de 15 ans de mariage, votre mari est parti, vous laissant seule avec vos 3 jeunes enfants sous le bras. Malgré cela, vous dites avoir retrouvé la paix très vite. Comment l’expliquez-vous ?

Je pense avoir fait mon possible pour essayer de sauver le couple, sauver la famille, mais mon mari n’allait pas bien et les deux dernières années ont été éprouvantes. Il a fallu me résoudre à une séparation qui, en fait, m’a permis de retrouver une certaine paix.

Même si vous semblez être une personne résolument positive, se retrouver seule, sans emploi, avec de jeunes enfants de 7, 10 et 13 ans totalement à charge pourrait en déstabiliser plus d’une. Comment avez-vous surmonté les premiers mois pour vivre et reconstruire une vie stable tous les quatre ?

Ma priorité a été de trouver un emploi, car j’étais mère au foyer, et une organisation de vie compatible avec de jeunes enfants. Par relation, j’ai rapidement trouvé du travail, ce qui réglait déjà l’aspect financier du problème.

Mes parents ont été d’un grand secours, assurant du jour au lendemain les sorties d’école, faisant réciter les devoirs… La vie matérielle s’est donc assez vite mise en place.

Avoir de quoi vivre est une étape primordiale, mais ensuite il faut retrouver un équilibre, voire une joie de vivre, pour soi comme pour ses enfants. Aujourd’hui, vous semblez y être parvenue. Qu’est-ce qui vous a aidée ?

J’ai été très accompagnée dans ce cheminement, notamment par un religieux sur lequel je me suis beaucoup appuyée et que j’apprécie tout particulièrement.

Par son intermédiaire, j’ai connu une association dans laquelle j’ai pris plusieurs engagements ; cela me permettait de sortir de chez moi, de voir du monde et de m’ouvrir à des personnes vivant toutes sortes de difficultés également.

J’ai mesuré combien, lorsque l’on côtoie la souffrance d’autrui, on relativise la sienne !

Ma famille, bien sûr, a été une source de grand réconfort. Mes trois fils, avec qui je suis très proche, sont formidables et d’un grand soutien.

Malgré ce sentiment de soulagement, avez-vous tout de même connu des moments difficiles ?

Bien sûr, comme tout le monde, je pense. J’ai connu des périodes douloureuses, celles où l’on touche un peu le fond. Mais on remonte toujours à la surface, il faut se le rappeler sans cesse dans les moments d’épreuve !

Le lien avec mes parents a connu aussi quelques épisodes compliqués ! Ils m’ont beaucoup aidée — j’oserais dire parfois presque trop. Je me sentais un peu étouffée ou surprotégée, et j’avais besoin de leur prouver que je pouvais m’assumer, que leur petite fille avait grandi !

Quel regard portez-vous sur votre capacité à surmonter l’obstacle ?

J’estime l’avoir surmonté ! J’ai la chance de toujours voir la vie de façon positive et d’y croire !

Ce sont mes atouts majeurs, et c’est ce que je dirais si je devais réconforter une femme dans la même situation. Il faut garder confiance et se conforter dans le fait que les épreuves font grandir. C’est plein d’espoir !

Je suis aussi très active et dynamique. Je l’illustre par le fait d’exercer aujourd’hui deux métiers : tapissier d’ameublement — travail plaisant mais très stressant — et ingénieur informaticien. Je consacre quatre jours par semaine à chacune de mes deux activités… Cela ne laisse pas le temps de ruminer !

Cette souffrance est-elle derrière vous ? La page est-elle tournée ?

Oui, elle s’est tournée très vite. Aujourd’hui, je dirais même que cette épreuve m’a fait grandir, m’a permis de me retrouver telle que je suis.

Je me suis mariée jeune, à 21 ans, passant du foyer familial au foyer conjugal sans transition.

Je n’avais pas vécu l’étape essentielle de transition vers la maturité, et vers une meilleure connaissance de soi.

Il faut éviter de brûler les étapes de croissance, au risque d’être rattrapée plus tard.

Portrait chinois & confidences

  1. Le principal trait de mon caractère : Positive
  2. La qualité que je préfère chez un homme : La générosité
  3. La qualité que je préfère chez une femme : La joie de vivre
  4. L’image que j’aimerais refléter : Joyeuse
  5. Mon mot préféré : L’empathie
  6. Le mot que je déteste : L’égocentrisme
  7. Mon passe-temps favori : Les amis
  8. Le métier que je n’aurais pas aimé faire : Éboueur
  9. La plante, l’arbre ou l’animal dans lequel j’aimerais être réincarnée : La rose de Noël (Hellébore)
  10. Mon rêve de bonheur : Partager ma vie avec un homme sereinement
  11. Une personne qui m’a marquée : Un prêtre
  12. Ce qui me révolte : L’injustice
  13. Les fautes qui m’inspirent le plus d’indulgence : Les fautes par manque de réflexion
  14. Ma devise : « La vie vaut la peine d’être vécue »

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