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Comment lutter contre les phobies de nos enfants ?
Publié le 29 avril 2024

Comment lutter contre les phobies de nos enfants ?

Votre enfant souffre de phobies et vous ne savez plus quoi faire pour le soulager ? Voici quelques pistes à explorer de toute urgence.

Elles sont nombreuses les phobies de nos enfants. Mais déjà une phobie, qu’est-ce que c’est ? C’est une peur démesurée. Une frayeur qui n’est pas rationnelle et qui ne disparaît pas seule. Une phobie peut gâcher la vie et générer beaucoup d’angoisse chez nos petits. Une phobie vient perturber le bon fonctionnement d’un enfant, ainsi que son bien-être. Les phobies peuvent être nombreuses. Selon le site Naître et Grandir : « De 10 % à 15 % des enfants développent une phobie. L’âge le plus commun pour l’apparition des phobies est de 7 à 11 ans ».

 

Trois types de phobies

Il y a trois catégories de phobies. « Les phobies spécifiques, qui peuvent être dirigées vers un personnage, un animal, un objet, un endroit ou une situation. Par exemple la phobie des chiens, des araignées, du tonnerre, des hauteurs, du noir, du sang, de l’eau, de l’avion, etc. La phobie sociale, également appelée trouble d’anxiété sociale, qui est la peur intense des situations sociales ou des situations de « performance », durant lesquelles l’enfant craint d’être humilié. Par exemple, il évite les jeux de groupe dans lesquels il risque d’avoir l’air ridicule ou de perdre. Cette phobie est plus fréquente chez les adolescents, mais peut apparaître chez les enfants. L’agoraphobie, qui est une peur exagérée des espaces publics ou du « monde extérieur », en dehors de l’univers connu de l’enfant. Dans ce cas, l’enfant résiste fortement à l’idée de quitter la maison. »

Pour donner un exemple concret. Laurie est la maman d’un petit Marin qui va fêter ses 3 ans en février. Depuis une balade en bord de mer, il y a huit mois, l’enfant a une peur bleue du vent. Ce jour-là, il se promenait avec ses parents sur la plage et un Mistral terrible s’est levé. L’enfant qui s’est réfugié dans les bras de son père a été balayé par un nuage de sable. Depuis, il a peur de sortir. Le moindre petit mouvement d’air le fait sursauter. Il est effrayé à l’idée que les choses qui l’entourent ou lui-même s’envolent. Il demande souvent à sa maman s’il est assez lourd pour rester au sol même s’il y a un peu de vent. Cette phobie est devenue très handicapante, car Marin qui était un enfant qui adorait jouer dehors, préfère s’enfermer. Sa maman a décidé de l’emmener voir un pédopsychiatre, car elle n’arrive plus à gérer la situation.

Autre cas. Louison, 2 ans et demi, n’a aucun problème pour aller se mettre au lit, dans sa chambre, pour la sieste. Quand vient le soir, c’est une toute autre histoire. Le garçon a la phobie de la nuit. Quand le soleil se couche, il devient agité, refuse de sortir et ne veut pas se coucher avant que le soleil ne se lève. Il dit souvent qu’il a mal au ventre avant de gagner sa couchette. Impossible pour ses parents de le laisser s’endormir seul dans sa chambre. C’est avec eux, dans leur lit, veilleuse allumée et main dans la main que Louison s’endort enfin. Malheureusement, s’il se réveille en pleine nuit et que la lumière est éteinte, il hurle, panique et commence à suffoquer.

Pour résumer, une phobie est beaucoup plus intense qu’une peur et perturbe vraiment l’enfant. Une peur disparaît du jour au lendemain, sans explication. Une phobie ne disparaîtra pas si elle n’est pas traitée.

 

Quels comportements adoptés ?

Plus facile à dire qu’à faire, mais vous ne devez pas paniquer. Votre angoisse peut être communicative et ce sentiment va venir renforcer la phobie de votre enfant.

Par ailleurs, vous allez devoir vous armer de patience et de douceur. Plus votre enfant se sentira en confiance et en sécurité, mieux il pourra lutter contre sa phobie. Si un enfant a la phobie du noir, par exemple, on ne le force pas à dormir dans l’obscurité. Si un petit a la phobie des clowns, on ne l’emmène pas au cirque pour essayer de décoincer ce blocage. Non, on sécurise l’enfant, on lui parle, on l’entoure de bienveillance. On le comprend en somme.

En plus, il faut prévenir l’entourage, la nourrice ou encore l’école. L’enfant doit aussi se sentir en sécurité à l’extérieur de chez lui et ne pas être confronté de manière violente à sa phobie.

En période de crise, on fait des exercices de respiration, de sophrologie et de relaxation. Vous pouvez utiliser une petite boite à histoire ou une boite à musique pour le relaxer. L’enfant se concentrera sur autre chose et sa crise passera plus vite.

Évidemment, vous vous en doutez, mais la communication est la clef de ce problème. Parlez le plus possible. Ecoutez-le. Ne jugez pas.

Enfin, la consultation d’un professionnel de santé est essentielle. Tout d’abord, consultez le médecin traitant de votre enfant pour lui exposer la situation. Dans un deuxième temps, prenez rendez-vous avec un psychologue de l’enfant pour qu’il vous aide à surmonter cette épreuve. Une aide extérieure est toujours salutaire.

 

Un article de Magali Vogel

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