Le cadre légal
En 2015, le Code civil établissait la reconnaissance de l’animal comme « être vivant doué de sensibilité ». Depuis, plus aucune avancée significative n’a été enregistrée alors que les associations de protection des animaux ont maintenu la pression pour poursuivre les débats. Le 29 janvier dernier, au terme de quatre jours d’échanges, une proposition de loi, en attente d’être validée en première lecture par le Sénat, a été adoptée à l’Assemblée nationale. Le texte prévoit notamment un durcissement des sanctions pour maltraitance. En cas de sévices avérés sur un animal, le contrevenant s’expose à trois ans d’emprisonnement et 45 000€ d’amende. Les députés se sont aussi prononcés pour l’arrêt des manèges à poneys et ont voté la fin de tous les élevages d’animaux sauvages pour leur fourrure d’ici 2023. Les cirques et les delphinariums se voient, quant à eux, contraints d’abandonner la détention d’animaux sauvages. Quant à la mesure concernant l’interdiction de la vente de chats et chiens en animalerie, elle interviendra en 2024.
Avant d’adopter
De la même manière qu’on ne tombe pas amoureux du premier venu, le coup de foudre avec un animal de compagnie n’est pas forcément instantané. Il faut peut-être envisager plusieurs visites avant de se décider. Prendre le temps de se connaitre, d’évaluer le caractère, les compatibilités. Certains animaux sont casaniers et préfèrent le confort d’un appartement douillet aux grands espaces. D’autres, au contraire, plus énergiques, ont besoin de beaucoup sortir pour se dépenser. Tous les chiens n’apprécient pas forcément les enfants, les poils de chats peuvent déclencher des allergies, un autre animal déjà dans le foyer peut ne pas supporter l’arrivée d’un nouveau compagnon… Evaluer la compatibilité entre l’animal, l’environnement qu’on lui propose et ceux qui vivent déjà là est une étape indispensable pour réussir l’adoption.
Où adopter ?
A moins d’un arrangement entre particuliers, SPA et refuges regorgent d’animaux en attente d’être adoptés par une famille bienveillante. Il suffit d’aller sur leurs sites internet pour trouver les adresses proches de son domicile mais aussi pour découvrir photos et fiches d’identité des animaux proposés à l’adoption.
https://www.fondationassistanceauxanimaux.org
https://www.30millionsdamis.fr/jagis/jadopte-un-animal/
Les coûts
- Frais d’adoption en refuge
De 150 € à 300€ correspondant à l'identification, la vaccination et la stérilisation d’un chat, d’un chiot ou d’un chien.
- Frais d’adoption chez un particulier ou un éleveur professionnel
Si un particulier peut donner gratuitement l’un des petits issus de la portée de son animal, il peut aussi, s’il s’agit d’un chien de race demander une rétribution entre 100 et 450€ pour un chien sans pedigree particulier. Chez un éleveur, le prix peut varier de 200€ à 2000€ pour un chien inscrit au LOF (Livre des Origines Français qui répertorie toutes les origines des chiens de race).
- Frais d’assurance
Un animal doit régulièrement être amené en consultation chez un vétérinaire pour s’assurer que ses vaccins sont à jour, vérifier son squelette et sa musculature, ses yeux, sa peau, ses dents… Généralement le prix de la consultation s’élève à 50€. Les assurances pour animaux de compagnie proposent de rembourser jusqu’à l’intégralité des frais vétérinaire, en fonction de la formule de remboursement choisie. Celle qui inclut accident et maladie est la plus complète. L’option « responsabilité civile » est intéressante à envisager puisqu’elle permet de se faire rembourser les frais en cas de dommages matériels ou physiques provoqués par l’animal (et donc son propriétaire). Comme pour tout contrat, il est recommandé de comparer, lire entre les lignes, demander conseil.
- Frais de bouche
Il faut compter environ 50€ par mois pour l’alimentation de son chien ou de son chat, en fonction de sa taille et de ses besoins spécifiques. Pour contrôler le budget “alimentation” de son chien, les rations doivent être soigneusement pesées et préparées. C’est là un très bon moyen d'éviter que son animal souffre plus tard de surpoids. En cas de doute, le vétérinaire alerte sur les risques de carences ou de problèmes de digestion.
- Frais accessoires
Jouets, couchages, brosses, dentifrices, gamelles, sac de transport, friandises, toilettage, collier… Ce budget dépend du propriétaire uniquement et se monte, en moyenne, à 100€ par an.
Ultimes recommandations
Le jour où l’animal arrive dans sa nouvelle demeure, il est important de lui laisser le temps de s’approprier les lieux. Au préalable, une inspection minutieuse doit être opérée comme si on accueillait un bébé : vérifier au sol que rien ne peut le blesser (trombones, punaises, agrafes, câbles électriques, élastiques, bibelots…), s’assurer que les plantes ne sont pas dangereuses s’il ingère quelques feuilles, enfermer dans un placard, en hauteur, les produits ménagers, prévoir une poubelle avec couvercle sécurisé… Dans les premiers jours, mieux vaut laisser l’animal prendre ses marques tranquillement et ne pas rameuter tout le voisinage dont le défilé pourrait l’effrayer. S’il a choisi un recoin pour y passer le plus clair de son temps, c’est son choix. Il en sortira quand il sera prêt. Plus il sera respecté et aimé, plus la cohabitation sera rapide.
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