On parle de harcèlement dès lorsqu’il s’agit d’une agression, sous quelque forme que ce soit, régulière et continue ; la notion de durée dans le temps est essentielle puisqu’elle le diffère de simple différents ou disputes entre enfants.
Selon les chiffres publiés par le ministère de l’éducation en 2018, 700.000 enfants en seraient victimes chaque année, ce qui est colossal. Il faut donc prendre le problème à bras le corps.
Il existe de multiples formes d’agressions, au primaire on parle surtout de harcèlement psychologique ou physique chez les plus grands qui reçoivent des coups.
Dès l’âge de 6/7 ans, un enfant peut se sentir mis à l’écart, humilié, insulté... il n’y a pas de profil types de ces victimes bien que l’on retrouve souvent des enfants timides, avec de l’embonpoint, un peu gauches et les très bons élèves !
Parfois les enfants n’osent pas en parler à la maison, être moqué et parfois frappé à quelque chose de honteux pour eux, cela renvoie à leur impossibilité de se défendre donc à de la faiblesse et ainsi ils gardent cela pour eux. Néanmoins, certains signes trompent rarement et devraient alerter les parents.
Si régulièrement, il se plaint d’avoir mal au ventre ou à la tête et veut rester à la maison, probablement il stigmatise son stress en douleur, qui peut d’ailleurs devenir réelle, il lance ainsi un signal dont il faut se saisir.
Gare également aux changements de comportement à la maison, si votre enfant reste enfermé dans sa chambre, joue moins avec ses frères et sœurs, semble triste ou inquiet et même perd l’appétit, c’est également une alerte à prendre au sérieux.
Un autre signal est la baisse des résultats scolaires, soit parce qu’il est très malheureux et n’est plus en capacité de se concentrer et de bien travailler, soit parce-que les têtes de classe sont souvent des proies dont on se moque, donc mieux vaut se fondre dans la masse avec des résultats moyens. En parallèle, un enfant victime de harcèlement peut changer d’attitude à l’école et devenir agité, insolent... pour ressembler aux enfants plus appréciés.
Si votre enfant ne veut plus aller à l’école ou si vous remarquez un de ces changements, il faut réagir. Commencez bien sûr par l’interroger, le faire parler... s’il refuse essayez d’avoir des informations par ses copains, ont-ils remarqué quelque chose ? Interrogez la maitresse, a-t-elle observé un changement notoire pendant la classe ... parfois cela suffira à désamorcer le problème et à lui redonner de la confiance, car il sait que vous portez le problème avec lui, le soutenez et le défendez.
Dans les cas plus sévères, il faut absolument avertir la direction de l’école qui prendra les mesures nécessaires, ne serait-ce que de convoquer les camarades maltraitants et leurs parents.
Dans ce cas, un changement de classe peut s’avérer nécessaire pour éviter un face à face et des représailles après.
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