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Faut-il avoir peur du cosleeping ?
Publié le 14 janvier 2024

Faut-il avoir peur du cosleeping ?

Le cosleeping ou le cododo fait beaucoup parler dans le monde de la parentalité. Ces termes désignent le fait de dormir dans la même chambre ou le même lit que son nourrisson.

Pour être plus précis, le terme cododo est approprié pour les parents qui dorment avec leur bébé dans la même pièce, mais dans deux couchettes séparées. Le terme cosleeping, lui, est justifié pour les parents qui dorment dans le même lit que leur petit bout. C’est sur cette dernière pratique que nous allons nous attarder.

 

Cododo ou cosleeping ?

Il n’y a pas de débat, jusqu’à l’âge de six mois, il est recommandé d’avoir son bébé à portée de bras, la nuit comme le jour. Les pédiatres ainsi que l’OMS recommandent de dormir à proximité de bébé pour prévenir la mort subite du nourrisson.

Pour ce faire, on place un lit à barreaux tout proche du lit parental ou on installe un cododo, c’est-à-dire un berceau qui s’accroche au lit parental et dont l’un des côtés peut s’ouvrir par une fermeture éclair. De fait, lorsque maman allaite, elle peut reposer son bébé dans son lit sans se lever et sans le réveiller, puisque le berceau est un prolongement sécurisé du lit parental.

Évidemment, en tant que maman vous le savez, les choses ne sont pas si simples. Si cette technique semble absolument formidable pour que tout le monde passe de belles nuits, certains bébés sont très sensibles et ne veulent dormir que dans les bras ou au contact direct de leur parent. C’est pourquoi, certaines optent pour le cosleeping qui consiste à mettre bébé dans son propre lit.

 

Le cosleeping, la béquille des mamans fatiguées

Biensûr le cosleeping vous a sauvé quelques nuits. A 3 heures du matin, lorsque mini hurle et que le seul moyen de le consoler est de l’allonger contre vous… Et bien, vous faites taire vos principes et vous vous endormez lovés l’un contre l’autre. Oui, mais cela est très risqué. Nous ne sommes pas là pour vous juger, car nous avons toutes, déjà, été épuisées par un nourrisson très demandeur. Nous avons toutes déjà fait des entorses à certaines règles pour trouver la paix, mais il est important de rappeler quelques règles de sécurité.

 

Les dangers du cosleeping

Oui, il est dangereux de dormir collé-serré avec son tout petit. Selon le site Mpedia, spécialiste de l’enfant :  « Le plaisir d’être proche de son bébé, de le caresser, de le tenir contre soi est très fort pour les parents et il est certain que le bébé a besoin d’un contact. Cependant, il est dangereux de dormir avec son enfant dans le lit. Un lit d’adulte n’est tout d’abord pas adapté à un nouveau-né. Votre enfant est trop petit pour les couvertures, couettes ou oreillers. Sil s’enroule dans une couverture, ou s’enfonce dans un oreiller, il risquerait de s’étouffer durant son sommeil.Il doit dormir sur le dos, sur un matelas ferme, dans un lit sans tour de lit, ni couverture, ni oreiller, ni grosse peluche, dans une chambre aérée chaque jour et dont la température est d’environ 19°C. Les mamans qui allaitent, produisent une hormone qui leur permet à la fois de s’endormir et de se réveiller rapidement, et donc d’être et de rester en alerte pour le bébé. Mais ce n’est pas le cas pour les mamans qui n’allaitent pas, ni pour les papas, même s’ils restent attentifs au sommeil de leur bébé. Ils auront donc le sommeil plus lourd et risqueraient de rouler, d’écraser, de pousser le nourrisson glissé entre les parents dans le lit ».

On ne prend donc pas le risque qu’un drame arrive. De plus, lorsque nous sommes épuisées, nous avons le sommeil plus lourd et il est beaucoup plus difficile de se réveiller et donc d’être vigilante au bien-être de bébé.

 

Le cosleeping après 2 ans

Par ailleurs, le cosleeping peut aussi s’appliquer à des enfants plus grands. Lorsque votre adorable rejeton a 2 ou 3 ans, il entre dans des phases d’opposition. On ne va pas toutes les nommer tellement elles sont nombreuses.

A un certain âge, au moment d’aller se coucher, votre enfant ne veut tout simplement pas rejoindre sa chambre pour s’inviter carrément dans votre lit. Commence un bras de fer interminable… Si interminable que vous voyez l’heure tourner avec angoisse. Vous pensez déjà à votre réveil du lendemain qui sonnera à l’aube et vous cédez. Allez hop, doudou et tétine à côté de l’oreiller de maman. La nuit est pénible. Vous vous prenez des pieds en plein visage, vous êtes réveillées par le moindre mouvement de votre petit. Bref, c’est chaotique, mais petit bout de chou a bien dormi. Cette technique peut permettre d’atténuer une angoisse de séparation ou des petites peurs ponctuelles.

Attention cependant à ce que ça ne devienne pas une habitude. Veuillez aussi à ce que votre enfant ne tombe pas du lit. Pour celles qui ont un matelas à terre, pas de panique, pour les autres, on essaye de coller le lit contre un mur avant de dormir ou de protéger le sol ou le rebord du lit de cousins.

Sachez qu’il n’y a pas d’âge limite auquel un enfant ne doit plus dormir avec ses parents. S’il a besoin de vous et que vous êtes disposées à partager cet espace, faites-le, mais toujours en sécurité. Vous pouvez mettre le matelas ou le lit de votre enfant près du votre par exemple. En revanche, il ne faut pas que l’enfant prenne une place trop importante, une place qui n’est pas la sienne, mais celle d’un futur compagnon par exemple.

Il ne faut pas non plus que l’enfant développe une peur démesurée à dormir seul. Il doit aussi développer son indépendance et son autonomie. Ceci étant dit, si chacun trouve son bonheur à dormir dans les bras l’un de l’autre, c’est tant mieux. Mais attention, cela vaut pour des enfants ayant dépassés les deux ans, pas pour les nourrissons qui sont beaucoup plus vulnérables.

 

Un article de Magali Vogel

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