Papa dit non, maman dit oui… lequel l’emporte ? Comment les conjoints exercent-ils, chacun de leur côté, leur autorité auprès de leurs enfants ? Voilà résumé brièvement ce que vivent parfois les parents séparés ou divorcés qui se partagent de fait l’éducation de leur progéniture, cela génère forcément une zone de flou ou d’inconfort dans laquelle certains petits malins s’insèrent et en profitent ! Chaque foyer a son identité et son histoire, les différences sont inéluctables.
L’éducation est à la base assez complexe, il n’existe pas encore d’école des parents qui nous apprendrait à produire des enfants parfaits, tous premiers de classe, polis, sages et bien tenus ! Mais dans le contexte des parents séparés et des familles recomposées, la difficulté est encore plus frappante. Élever son enfant ou celui de son conjoint une semaine sur deux, ne pas partager les mêmes principes éducatifs que son ex-mari ou ex-épouse, relèvent d’un véritable casse-tête, il faut valser entre l’autorité, la complicité, la douceur, la négociation…
Comme partout, la communication joue un rôle essentiel, plus les parents dialoguent entre eux et mieux l’enfant s’en portera. Si tout échange est impossible, l’enfant en grandissant fera la part des choses et repèrera vite chez son père comme chez sa mère, les règles à respecter. Si les principes et les valeurs éducatives sont différentes, malgré une zone d’inconfort pendant l’enfance, il s’enrichira de ses expériences différentes et trouvera l’équilibre qui lui correspond, prenant le meilleur chez chacun de ses parents.
Autant que faire se peut, deux principes améliorent considérablement les relations : se garder de toutes paroles négatives ou commentaires amères sur son ex-conjoint et ses façons de faire, devant ses enfants, il reste leur père ou leur mère et mérite, à ce titre, son affection et son respect ; ne condamnez pas ses principes éducatifs et si besoin vous les complétez lorsque l’enfant est chez vous. Si vous recevez chez vous l’enfant de votre nouveau conjoint, ne vous insérez pas dans son éducation, même s’il réside à votre domicile, cela n’empêche pas de faire respecter bien sûr les règles de base de la vie chez vous. Le fameux « tu n’es pas mon père… ou tu n’es pas ma mère », aussi cinglant soit-il, révèle bien toute la complexité du problème et des rôles propres à chacun. L’enfant a besoin d’un cadre et de repères, plus ils sont précis et plus il se sentira en sécurité dans ses 2 domiciles.