On les aime nos enfants et pourtant force est de reconnaitre que plus d’une fois, ils nous exaspèrent et on appuierait bien sur un bouton pour leur faire gagner quelques années d’un seul coup ! Comment réagir ? Faut-il fermer les yeux et attendre que le temps passe ou au contraire rester fermes... pas facile de se situer mais tout d’abord comprenons bien ce qui se passe.
L’enfant n’a pas choisi d’être un adolescent, il grandit tout simplement, quitte le monde de l’enfance pour devenir un adulte. Cette mutation ne se fait pas sans douleurs, son corps tout d’abord évolue, le petit blondinet tout mignon d’hier n’est pas forcément à son avantage lorsque l’acné le gagne, il en est bien conscient et cela peut l’affecter bien sûr. A cette transformation biologique et physique s’ajoute celle de son psychisme, soit de son caractère qui s’affirme pour atteindre sa pleine maturité d’adulte.
Tous ces bouleversements ne sont pas sans conséquences, il est à l’image d’un équilibriste qui avance sur sa corde, tendu vers l’arrivée. Mais ce dernier a un filet pour le sauver d’une chute éventuelle, tandis que votre ado n’a que faire de votre soutien et veut avancer seul comme un grand qu’il n’est pas encore.
Et vous dans tout cela, vous devez absorber ses sautes d’humeur, un jour il sera encore le petit qui a besoin d’un câlin et le lendemain il claquera la porte de sa chambre en vociférant des remarques désagréables et vous serez la première visée !
Comment tenir bon dans la tempête, comment l’aider à évoluer, comment vous situer entre laxisme et autoritarisme ?
Entre les 2 extrêmes, pour son bien parce-que vous l’aimez infiniment et que vous souhaitez son bonheur, il est essentiel de poser un cadre avec des limites infranchissables au risque de lui déplaire et de l’agacer encore plus.
Certains parents ont peur de perdre l’amour de leurs enfants en agissant ainsi, en étant sévères, il n’en est rien, les jeunes ont besoin de limites qui les structurent. Les interdis doivent faire partie du paysage familial, tous comme les permissions ; c’est ainsi que l’enfant est sécurisé donc grandit bien. Il est important de vous y tenir, que votre oui soit oui et votre non soit non, sinon il sera perdu. La situation de « parent seul » complique les choses, on peut craindre de décevoir son enfant qu’on ne voit déjà pas assez...
Par contre, il faut choisir ses batailles, certaines attitudes sont non négociables alors que d’autres sont secondaires et acceptables. L’ado a le droit de sortir avec ses copains, mais il respectera son heure de retour et ne prévoira rien en semaine ; ainsi vous posez les limites sans générer de frustration. Par contre s’il est mal soigné, vêtu d’un jean troué et les cheveux gras, peu importe... ce sont des détails !