Force est de constater que les années passant, les jeunes sont équipés de plus en plus tôt, et bien souvent de téléphones dont les fonctionnalités vont bien au-delà de leurs vrais besoins. Lorsque les parents se cramponnent et résistent, souvent à juste titre, le plus longtemps possible, ils entendent en boucle que leur progéniture est le seul lésé de la classe à ne pas avoir de téléphone ! Curieusement sont finalement assez nombreux, ceux qui s’estiment être les grands retardataires...
Lorsqu’on prend conscience des méfaits des usages abusifs des portables, la question mérite d’être posée et la réponse murement réfléchie !
Pour des enfants en primaire, interrogeons-nous d’abord de savoir qui est demandeur en premier : le parent inquiet de savoir que son enfant rentre seul de l’école ou du sport et qui a besoin de le suivre et de pouvoir le joindre à tout instant ? ou l’enfant émancipé qui a besoin de faire comme les copains pour paraitre à la hauteur ? Quelle que soit la réponse, le téléphone portable ne se justifie que rarement à ces âges, mieux vaut raisonner son enfant, lui apprendre à respecter les consignes et surtout ne pas leur faire porter nos propres angoisses.
Une fois au collège, la situation est différente, le jeune a grandi et veut acquérir une certaine autonomie justifiée. Il peut faire un détour en sortant du collège et vous appeler pour vous rassurer de son retard ! Il peut aussi organiser son temps libre avec ses copains, les joindre sans être forcément à la maison... ces besoins sont légitimes et le téléphone devient précieux, sans pour autant être indispensable... n’oublions pas que le portable a fait son apparition dans les années 2000, des générations de jeunes ont parfaitement survécu à l’absence de moyens de communication immédiats, idem pour les adultes.
Lorsque vous passez à l’acte et que vous accompagnez votre enfant dans le choix de son téléphone, une question s’impose encore : téléphone classique ou smartphone ? Bien sûr il rêvera du 2nd mais là encore, est-ce bien raisonnable ? L’abonnement et l’appareil coutent beaucoup plus cher, l’accès à internet est la porte ouverte à des tentatives de navigation sur des sites dangereux, le temps passé devant l’écran va exploser ... la liste des mauvaises utilisations du smartphone chez les adolescents est non exhaustive, le problème n’est pas tant l’appareil que l’usage qu’ils en font.
Un dernier conseil : fournir aux jeunes jusqu'à 12-13 ans un téléphone simple qui ne permet que d'appeler et fournir un smartphone avec un accès à internet après 12 ans en mettant des règles d’usage claires, transparentes et pédagogiques.