Qui n’a pas tremblé au lendemain du conseil de classe en attendant la sentence ! Aura-t-il son passage ? Doit-il redoubler ou s’orienter différemment ? Dans tous les cas, la décision est collégiale, elle se prend avec le jeune mais aussi avec les professeurs principaux dont les avis sont importants et avec l’aide d’outils mis à disposition pour identifier leurs centres d’intérêts et leurs modes d’apprentissages.
Concrètement, c’est quand le jeune est en troisième que le choix d’une orientation se fait. Plusieurs options sont possibles :
- Faire le choix de poursuivre dans une voie générale et technologique, l’année de 2nd permet de tester ses goûts et ses aptitudes avant de faire un choix d’enseignements de spécialités qui mènent ensuite au bac dans un lycée d’enseignement général et technologique (LEGT).
- Opter pour une 2nd professionnelle conduisant au baccalauréat pro au bout d’un cycle de 3 ans au sein d’un lycée professionnel. On y dispense des enseignements généraux, des enseignements spécialisés selon le choix de la filière, des semaines d’apprentissages sur le terrain et un accompagnement personnalisé.
- S’orienter vers un CAP dans un CFA (Centre de Formation d’Apprentis). Le CAP propose une formation spécifique sur 2 ans qui concerne environ 200 métiers. C’est la voie privilégiée pour ceux qui veulent rentrer rapidement dans la vie active après un premier niveau de qualification professionnelle, celui-ci pouvant bien entendu être complété dans le temps.
À ce jour, votre enfant doit formuler ses intentions d’orientation, il est nécessaire de l’aider et de le soutenir dans cette démarche.
Commencez par le rassurer car aujourd’hui rien n’est vraiment définitif, le choix n’engage pas de façon ferme car il existe de multiples passerelles permettant de bifurquer d’une filière à l’autre au cours de sa formation.
Ensuite, il est important de se renseigner de façon exhaustive sur tout ce qui existe et serait susceptible de lui correspondre : pour cela, allez faire un tour sur le site de l’Onisep, dans les salons étudiants, les Centres d'information et d'orientation (CIO) et les Centres d'information et de documentation de la jeunesse (CIDJ). Les journées portes ouvertes des écoles permettent aussi d’éclairer ses choix ainsi que des échanges avec des personnes de l’entourage expliquant leurs métiers de façon concrète.
Les stages de fin d’année, même très courts peuvent aussi permettre d’écarter quelques pistes qui semblaient l’intéresser.
Pour l’accompagner dans ses choix, il faut se montrer disponible et intéressée par le sujet, le jeune a besoin de dialoguer avec vous, que vous restiez à son écoute, mais aussi d’entendre votre avis fort de votre expérience professionnelle. Il est important également d’anticiper ce sujet, car l’urgence est mauvaise conseillère, la réflexion peut prendre du temps et s’il faut prévoir des changements d’établissements cela mérite d’être devancé.
En cas de doute, vous pouvez faire appel à un professionnel, les conseillers d’orientation reçoivent les jeunes pour leur faire des bilans et les interroger, leurs avis sont précieux et ils ont en plus le grand avantage de connaître toutes les filières qui existent, les passerelles pour y arriver... Un rendez-vous peut être une mine d’informations et de bons conseils.
Les accueils à éviter sont nombreux ! Faire preuve de dirigisme en le poussant maladroitement vers une voie qui ne lui plaît pas, sous prétexte que celle qu’il envisage ne vous plaît pas à votre tour ! Dénigrer ses choix, mettre en doute ses capacités... Il faut surtout avoir en tête qu’un jeune ne s’épanouit dans son travail que lorsqu’il fait ce qui lui correspond ! N’influencez pas votre ado lorsqu’il a du mal à prendre une décision, il pourrait vous le reprocher par la suite en cas de mauvaise orientation.
Un article de Muriel O'Neill
Photo by Nic Rosenau on Unsplash