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Comment gérer les écrans et les médias sociaux de son enfant ?
Publié le 18 juillet 2023

Comment gérer les écrans et les médias sociaux de son enfant ?

Encadrer et limiter, voici les deux mots d’ordre lorsque l’on parle d’écrans et d’enfants. Voici quelques conseils pour adopter des bonnes pratiques.

Ha les écrans. Ils sont la bête noire de tous les parents. En même temps, nos enfants voient très régulièrement les adultes les yeux rivés sur leur smartphone en train de visionner des vidéos ou de taper frénétiquement sur leur clavier.

Nos têtes blondes sont loin d’être idiotes et, très rapidement, elles se rendent compte que les tablettes, portables et ordinateurs sont une vraie distraction et, surtout, que ces bijoux de technologie sont une source inépuisable de divertissement.

Pas étonnant parfois que le petit dernier qui a, à peine trois ans, vous demande de lui mettre son dessin animé préféré. Qu’à cela ne tienne, c’est à vous de mettre des limites et c’est à vous de veiller à respecter quelques principes de précaution.

Tout d’abord, il faut savoir que beaucoup de spécialistes déconseillent de mettre un enfant de moins de trois ans devant un écran car une exposition trop précoce peut nuire au développement de son cerveau. Le psychiatre Serge Tisseron recommande la règle des 3-6-9-12.

Pour lui, avant 3 ans, il faut jouer, parler et arrêter la télé, de 3 à 6 ans, limiter les temps d’écran, partager et parler en famille de ce que l’on a vu à la télé, de 6 à 9 ans, il faut créer avec les écrans et expliquer aux enfants l’utilité et les dangers d’Internet, de 9 à 12 ans, il faut apprendre à son enfant à se protéger et à protéger ses échanges et après 12 ans, il faut rester disponible tout en accompagnant son besoin d’émancipation. Il prescrit, par ailleurs, un temps d’écran supérieur à 1h30 par jour pour les petits de 3 à 5 ans.

 

Mettre des limites

Il faut que vous sachiez aussi que vous devez établir des règles, comme vous le faites dans la vie quotidienne. Un dessin animé pourquoi pas, mais votre bambin ne doit pas être scotché à la télé toute la journée.

De fait, avant qu’il ne parte à l’aventure avec son héros préféré, fixez des limites. C’est à vous de décider s’il regarde un ou plusieurs épisodes. Énoncez-lui les règles avant de lancer la séance de streaming. Annoncez aussi ce qu’il va se passer. « Tu peux regarder deux épisodes de Pat Patrouille, mais, ensuite, je récupérerai mon téléphone et on le rangera jusqu’à demain ».

Il ne faut pas que votre enfant soit mis devant le fait accompli car ce sera la crise. L’enfant acceptera plus facilement de mettre un terme à son temps d’écran si cela fait partie de sa routine et s’il n’est pas pris au dépourvu. Regarder un dessin animé est un plaisir pour lui, en lui coupant brutalement son épisode, vous lui ôtez, brusquement, son plaisir et il ressentira une grande frustration. La frustration comme beaucoup d’autres sentiments est très difficile à gérer pour les petits et la situation peut vite partir en crise de larmes.

Cette démarche fonctionne aussi pour les plus grands comme pour les ados. N’oubliez pas que vous êtes la cheffe de famille et que c’est vous qui décidez de ce qu’ils font sous votre toit. Si vous ne voulez pas que votre grande de 12 ans squatte les écrans vous avez le droit et le devoir de lui dire et surtout de lui imposer des règles fixes et strictes.

 

Donner le bon exemple

Evidemment, si vous voulez que vos enfants ne soient pas accros aux écrans, vous devez montrer l’exemple. Ne passez pas votre temps libre, le nez sur votre portable et ne laissez pas la télévision tourner en fond sonore dans la maison. D’ailleurs, moins vous allumerez vos écrans, moins vos enfants seront tentés de les regarder. Vous êtes leur modèle et ils agissent par mimétisme. Un enfant qui voit, régulièrement, ses parents avec un livre à la main sera beaucoup plus sensible à la lecture. Alors soyez, vous aussi, raisonnable.

 

Encadrer le temps d’écran

Il est aussi très important que vous contrôliez ce que vos enfants regardent. Pour cela, n’hésitez pas à rester avec eux lors de leur séance de cinéma. Les plus petits seront plus enclins à vous demander de changer le programme lorsqu’un personnage leur fait peur, par exemple. Pour les plus grands, il s’agit de veiller à ce qu’ils ne zappent pas dans votre dos. Lorsqu’il est plus vieux, encouragez-le à vous avertir lorsque le contenu du programme le heurte.

 

Ne pas faire du chantage au dessin animé

Regardez un dessin animé n’est pas une récompense, et sa privation ne peut pas être une punition. Ne jouez pas sur cette corde sensible, car votre enfant s’engouffrera dans la brèche. N’oubliez pas que les écrans sont néfastes pour le développement psychomoteur et pour la vue. Ainsi, ne lui promettez pas un dessin animé s’il est gentil. C’est la fausse bonne idée.

En regardant les écrans, les enfants n’apprennent plus à s’ennuyer car le contenu du divertissement leur arrive tout cuit devant les yeux. Pour bien grandir, un enfant doit aussi apprendre à jouer en solitaire, ce qui développera son imagination. S’il sait que dés qu’il s’ennuie, il peut prendre la tablette, il ne fera plus aucun effort de socialisation et ne prendra pas le temps de se construire seul des histoires…

 

Verrouiller les réseaux

En général, lorsque les enfants entrent en sixième, il vous réclame - vous impose même - de leur acheter un téléphone portable. Bien sur, cela peut arriver bien avant. Ceci dit, avoir un téléphone portable ne veut pas dire posséder un Smartphone. Quoiqu’on en dise, la manière la plus sûre de gérer leur vie sur les réseaux sociaux et de ne pas leur acheter un téléphone dernier cri. Évidement, il vous dira que c’est un scandale d’avoir un téléphone qui ne permet que d’appeler ou d’envoyer des textos, mais ne cédez pas.

Les réseaux sociaux amènent les adolescents à vivre dans une réalité parallèle alors qu’ils sont très vulnérables. Parfois, ces réseaux peuvent susciter des dépressions, du harcèlement… Le cyber-harcèlement est une réalité et beaucoup trop d’élèves en ont fait les frais. Certains, malheureusement, en arrivent même à commettre un geste malheureux pour mettre fin aux brimades dont ils étaient victimes sur les réseaux. De plus, les ados ont tendance à trop se dévoiler et, parfois, à poster des vidéos et des photos qui ne sont pas appropriées…

En revanche, si il ou elle veut avoir un compte Instagram ou Facebook par exemple, proposez-lui de se construire un profil via l’application de son choix, mais sur votre téléphone. De fait, ce sera vous qui gérerez quand et comment votre enfant peut utiliser les réseaux et vous garderez une trace de tous ses échanges et posts. Naturellement, cette solution ne lui plaira pas du tout, mais, concrètement, c’est l’une des seules alternatives qui vous permettra de ne pas lâcher votre rejeton seul dans le monde cruel et très piégeur d’Internet.

 

Un article de Magali Vogel

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