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Alexandra :
Publié le 29 janvier 2019

Alexandra : "J'ai immédiatement ressenti un sentiment de profonde libération"

Après un mariage de cinq ans, Alexandra a élevé seule son fils. En dépit d'inévitables périodes plus sombres, cette jeune quinqua débordante d'énergie nous fait part de la force qui ne l'a pas quittée et lui permet aujourd'hui de récolter les fruits de cette épreuve, notamment pour sa vie professionnelle de psychothérapeute à Sèvres.

Vous avez divorcé jeune,  ayant à peine 36 ans, votre enfant Barthélemy n'a alors que 4 ans ; on imagine naturellement des années douloureuses et pourtant vous parlez de divorce pacifique et d'excellentes relations actuelles avec votre ex-mari ! Même si vous êtes déterminée et positive, j'oserai vous demander : comment faites-vous ?

Ayant vraiment souffert pendant mes cinq années de mariage, j'ai immédiatement ressenti un sentiment de profonde libération. Cela s'est passé très paisiblement parce que le mariage avait été un enfer et j'avais vraiment fait mienne cette phrase de Clausewitz « Qui veut la paix, prépare la guerre ».

Concrètement, vous vous étiez préparée au pire et vous avez été agréablement surprise ?

Effectivement ! J'avais anticipé la situation la pire en demandant par exemple qu'on ait deux avocats différents, et du coup il a été très généreux.

Comment avez-vous vécu cette nouvelle vie, qu'avez-vous mis en place pour aborder cette tranche de vie si positivement ?

La  garde de notre enfant m'a été confiée, son père  avait le droit légal de le prendre un weekend sur deux, mais j'ai accepté que mon fils voit son père aussi souvent qu'il le désirait. Résultat : il le voyait tous les week-ends. Cela me procurait une grande respiration, les 48h libérées me permettaient de souffler.

J'ai proposé à mon ex-mari un pacte de non-agression, c'est-à-dire de décider qu'on ne dirait jamais du mal l'un de l'autre de manière délibérée. Il a accepté, on l'a respecté tous les deux, cela était important pour la reconstruction de chacun de nous trois.  Sinon, avant de prendre la décision de divorcer, j'avais beaucoup analysé et compris ce qui s'était passé ; l'amont a beaucoup préparé le fait que le divorce se soit très bien passé.

Donc, vous avez échappé à la phase d'écroulement que vivent beaucoup de femmes dans pareille situation ?

En quelque sorte, même si mon divorce a été un vrai saut dans le vide ! Mon mari m'avait coupé complètement de ma famille, de mes amis et de mon métier. Cela s'était fait petit à petit et avec mon accord ; j'avais perdu progressivement tous mes repères mais aussi mon fils qu'il avait dressé contre moi. Je me suis trouvée très isolée et lancée totalement dans le vide.

Mais j'étais portée par une conviction profonde que je prenais la bonne décision en divorçant. J'avais été au bout du bout, tout fait pour sauver mon mariage et c'était la seule et bonne issue.

Vous étiez journaliste avant votre mariage, vous êtes psychothérapeute aujourd'hui, comment s'explique ce cheminement ?

J'ai pris tout mon temps pour me reconstruire professionnellement, cela s'est fait pas à pas !  J'étais journaliste et j'avais arrêté de travailler, il fallait recommencer ma carrière  à zéro. J'ai dû accepter cette lenteur de la reconstruction, mais elle s'est révélée très constructive. Je me qualifiais comme une intellectuelle un peu perchée ! Et l'épreuve m'a contraint d'atterrir et de m'incarner dans la réalité. J'ai presque tout appris de cette histoire. Je suis fière d'avoir été jusqu'au bout de la compréhension de ce qui ne fonctionnait pas dans mon mariage et de tout le travail considérable sur moi-même effectué... cela a travaillé le terrain pour me conduire  à mon métier actuel.

 

Vous identifiez avec détermination des effets bénéfiques de votre divorce, pour autant il y a peut-être eu des zones plus ombragées ?

Il reste bien sur des tristesses : celle de voir mon fils avoir manqué cruellement d'une figure masculine positive et de n'avoir jamais réussi  à refaire ma vie avec un homme.                                      

En tant que thérapeute, quel chemin feriez-vous prendre  à un proche (patient) traversant ce type d'épreuves ?

Il est indispensable de faire un travail de deuil complètement, sans quoi il n'est pas possible de recommencer une nouvelle vie. Il y a différentes phases à traverser, cela peut-être d'exprimer toute sa colère pour pouvoir ensuite pardonner, de ne pas masquer son chagrin, de bien comprendre ce qui s'est passé dans son couple... c'est très important pour pouvoir se reconstruire.

 

Alexandra en 13 questions

1. Le principal trait de mon caractère.    Energique                         

2. La qualité que je préfère chez un homme.  La bonté                               

3.  La qualité que je préfère chez une femme.    La bonté             

4. L'image que j'aimerai  refléter. Quelqu'un qui rayonne                                                                       

5. Votre mot préféré.  Amour                                                
 
6. Le mot que vous détestez. Haine                                     
 
7. Votre passe-temps favori.  La lecture                                            
8. Le métier que vous n'auriez pas aimé faire.  Inspecteur des impôts 

9. Mon rêve de bonheur.  Rencontrer l'amour                                                

10. Une personne qui m'a marquée. Marie                                      

11. Ce que qui vous révolte. Notre système financier et ses conséquences                                                     

12. Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence.  Toutes             

13. Ma devise.  « Que rien ne te trouble »         

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