Pour nous toutes, il est difficile de couper le cordon et de lâcher prise. L'environnement peut générer un peu d'anxiété, l'enfant semble encore trop jeune... et pourtant c'est une étape nécessaire dans l'acquisition des apprentissages. Comment l'aider à passer de l'enfance à l'adolescence sans le surprotéger ni l'exposer aux dangers ?
Tout est question de confiance : faire confiance en la vie et lui faire confiance ! Il faut trouver la bonne posture entre le maintenir dans une zone de confort l'immobilisant et le laisser exposer aux dangers. Une mère surprotectrice ne rend pas service à son enfant, en l'étouffant elle ne lui laisse pas sa chance, le freine dans son cheminement jusqu'à l'enfermer parfois dans une certaine médiocrité qui ne passera pas inaperçue aux yeux des copains.
On apprend en marchant, ce vieux principe explique bien le processus d'apprentissage. Le jeune enfant a besoin d'un peu de temps pour passer du quatre pattes aux premiers pas, pendant cette période les chutes sont fréquentes, puis elles s'estompent avec le temps jusqu'à disparaitre totalement et permettre la marche ! Il en est de même pour nos enfants, acceptons leurs chutes, leurs faux pas. Il n'est pas si grave qu'il arrive en retard à l'école car il n'a pas reconnu le chemin, maintenant c'est acquis et l'expérience malheureuse ne se reproduira pas. Une fois les bons principes donnés et après s'être assurée qu'ils soient acquis, laissez-le se débrouiller un peu tout seul. Toutefois l'enfant doit savoir que quoiqu'il en soit, sa mère sera là pour l'aider et le relever de toutes situations difficiles. Pour certaines mamans, il faut accepter de se libérer de ses propres angoisses pour ne pas leur transmettre ou leur renvoyer une image négative d'eux-mêmes : mieux vaut par exemple lui demander de vous appeler lorsqu'il est bien arrivé pour vous rassurer, plutôt que de suspecter qu'il n'en soit pas capable ! Soyons aussi patiente dans les petites acquisitions du quotidien et évitons de les faire à leur place pour gagner du temps, il ne faut pas freiner un élan.
Cependant pour des enfants d'un naturel anxieux, ne forcez pas et respectez le temps nécessaire. Chacun son rythme et il n'existe pas d'enfants de 15 ans nécessitant une baby-sitter lorsque ses parents sortent le soir!