Tome 1 : Les Accoucheuses, la fierté
Faubourg Sainte-Anne, Montréal, 1845. En pleine nuit, une sage-femme et sa fille vont accompagner une femme dans sa délivrance. À seize ans, Flavie entreprend ainsi l’apprentissage du métier d’accoucheuse auprès de Léonie, sa mère, qui caresse d’audacieux projets : la fondation d’un refuge pour femmes enceintes démunies et celle d’une école de sages-femmes.
À l’instar de Simon, le père de Flavie, la société de l’époque, placée sous le règne tyrannique de la pudeur, est rebutée par ces nouveautés. Les membres du clergé se méfient comme de la peste de l’esprit d’entreprise de Léonie et de ses collègues. De leur côté, les médecins engagent une lutte de pouvoir afin de ravir leur clientèle aux sages-femmes. Séparés par un large fossé, les univers masculin et féminin ne se rejoindront qu’au moyen de trop fragiles passerelles, celles du respect et de l’amour.
D’une écriture vivante et colorée, ce roman évocateur excelle à recréer l’atmosphère des débuts de l’ère victorienne et à camper des personnages attachants. Les accoucheuses, un bonheur de lecture.
Tome 2 : Les Accoucheuses, la révolte
Flavie a réalisé son rêve : elle est devenue sage-femme. Elle se prépare désormais à relever un nouveau défi, celui du bonheur conjugal. Mais d'autres obstacles vont réclamer sa force et son courage. Sa mère, Léonie, dirige l'Ecole des sages-femmes de Montréal dans la tourmente d'un XIXe siècle où puritanisme et sexisme s'exacerbent. Aveugle face aux tensions sociales naissantes, la bonne société se scandalise et s'insurge, prête à sacrifier les temps modernes naissants sur l'autel des dévotions.
Tome 3 : Les Accoucheuses, la déroute
1853. Flavie débute une nouvelle vie. Elle a tout abandonné pour rejoindre une étonnante société utopiste dans l'Etat de New York. Ici, souffle un vent de liberté révolutionnaire. Mais certains dogmes restent profondément ancrés dans l'esprit des hommes... Léonie ne le sait que trop bien, elle qui doit inlassablement poursuivre sa lutte contre les mentalités réactionnaires. Face à tant d'écueils, le savoir des sages-femmes pourrait bien se perdre, submergé par la bien-pensance de l'opinion publique...
De déroutes en succès, aujourd'hui encore, les combats de Léonie et Flavie se perpétuent, portés par des milliers de femmes.
Illustration : Anne-Marie SICOTTE, Les Accoucheuses, la fierté, Edition Pocket, 2014