Isabelle, vous faites preuve d'une énergie et d'une volonté qui interpellent toutes vos amies, compte tenu de votre situation récente de jeune maman vivant seule avec vos 4 enfants. Pouvez-vous nous dire votre réaction au moment de la séparation effective ?
En réalité, je lui ai demandé de partir car nous n'avions plus le choix d'habiter ensemble, l'annonce a donc été conjointe. Dès le lendemain, j'ai ressenti un mélange de grosse colère, de révolte et de sentiment d'injustice ; une sorte d'orage très violent et permanent devant l'injustice qui nous arrivait et cela a duré très longtemps.
Vos 4 enfants étaient petits, de 7 à 13 ans, quelle a été votre réflexe de survie pour continuer le chemin seule avec eux ?
Je voulais avant tout les rassurer, pour ça il fallait beaucoup discuter entre nous, un dialogue à 5 adapté à leurs âges s'est installé, alors qu'il n'existait pas auparavant. Pour eux, j'ai pris la décision d'être droite, solide et de ne pas tomber malade... je me l'interdisais mentalement et j'ai réussi à m'y tenir. Je leur ai expliqué mon besoin qu'ils soient autonomes, qu'ils participent à la vie familiale et qu'ils veillent mutuellement les uns sur les autres. Cela s'est mis en place progressivement.
En vous voyant, on ne peut pas imaginer le tsunami vécu il y a 5 ans, en quelques mots qu'est-ce qui vous a permis de vous relever ?
Beaucoup de temps, cela ne s'est pas fait en 1 ou 2 ans ; le critère du temps est essentiel, 5 ans c'est peu et beaucoup à la fois, mais il me les fallait. J'ai eu aussi un gros soutien de mes amies très proches qui ont été là comme des tuteurs pour pas que je m'écroule et d'une de mes tantes religieuse, la foi et la prière sont essentielles pour moi. Je n'ai pas voulu que mes enfants se sentent impliqués, c'est plutôt moi qui les ai soutenus, mais leur bonne humeur m'a bien sur aidée.
Vous arrivez à parler de cette épreuve sans émotion, voir même sans regret, aujourd'hui pouvez-vous dire que c'est derrière ?
Il y a un an, j'aurais encore eu la larme à l'œil en échangeant avec vous, mais depuis un mois c'est passé. A l'occasion d'une fête d'un enfant, nous nous sommes vus avec mon ex mari et pour la première fois, je n'ai ressenti aucune émotion, ni négative ni positive, mais une sorte de distance ou d'indifférence. C'est ce calme plat auquel j'aspirais sans y croire, que j'appelle la sérénité, qui s'est installé. Maintenant on peut discuter sans colère ni agressivité, ni rancune - même la tristesse s'est apaisée, la page est tournée.
Où puisez-vous votre sérénité actuelle ?
Ma joie est de voir que mes enfants vont bien, sont équilibrés et réussissent scolairement, ce qui n'était pas évident ! Après la séparation, j'avais l'impression d'être une lionne qui protège et défend ses enfants envers et contre tout ! Notre relation apaisée, même si on se voit très peu, est aussi source de sérénité.
Quelques mots d'encouragement pour une amie qui traverserait le même type d'épreuve ?
Entoures toi de tes bonnes amies, fais le tri -comptes sur le temps - appuies toi sur le sourire de tes enfants car en pratique ils avancent plus vite que nous !
Votre mot de la fin ?
Je dis souvent que la vie est comme un livre avec des pages qui se tournent ! J'ai 3 vies : celle d'avant mon mariage dont j'ai parfois la nostalgie, ma 2nd vie de femme et d'épouse, et la 3ème qui commence maintenant, le 3ème chapitre du livre ! Je la regarde venir sereinement et sans angoisse.
1. Le principal trait de mon caractère. Persévérante
2. La qualité que je préfère chez un homme. Honnêteté
3. La qualité que je préfère chez une femme. Bonne humeur
4. L'image que j'aimerai refléter. Enthousiasme et courage
5. Votre mot préféré. Tendresse
6. Le mot que vous détestez. Mensonge
7. Votre passe-temps favori. Lire
8. Le métier que vous n'auriez pas aimé faire. Hôtesse de l'air
9. La plante, l'arbre ou l'animal dans lequel vous aimeriez être réincarné.Rose blanche
10. Mon rêve de bonheur. A deux ou en famille, se balader sur une plage ou dans la forêt
11. Une personne qui m'a marquée Ma grand-mère
12. Ce que qui vous révolte.L'hypocrisie
13. Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence. L'oubli, l'étourderie
14. Ma devise. Fais ce que tu dis
15. Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous, après votre mort, l'entendre vous dire ? Bienvenue auprès de moi