Vous aviez choisi d'élever seule votre fille en cas de séparation. Lorsque c'est devenu une réalité, comment avez-vous réagi ?
Cela ne m'a même pas dérangé ! J'ai la chance d'être plutôt forte, et je m'appuie sur cette force pour ne jamais me donner l'occasion de me lamenter. Je sais que c'est toujours la femme qui a le rôle principal dans une famille, je n'ai pas eu cet enfant pour un homme même si nous étions ensemble, mais je l'ai fait pour moi. Je l'élève maintenant avec les bases nécessaires pour qu'elle avance dans la vie.
Concrètement, en quoi cette rupture a-t-elle bouleversée votre quotidien ?
Ce qui change est au niveau de l'organisation seulement. La maman doit tout faire seule : aller chercher l'enfant à l'école, les courses, la maison... Une difficulté pour moi est de me dire que je n'ai pas le droit d'être malade avec un enfant en bas âge, car il faut tout gérer.
Pourtant on ne gère pas la maladie, comment faites-vous ?
Quand je suis fatiguée, épuisée... je demande la force d'avancer, de pouvoir m'occuper de ma fille et de ne pas sombrer ; et tout se met en place comme il faut !
Aujourd'hui en discutant avec vous, on ne voit pas la femme qui a été blessée, quelle est votre force ? Est-ce que vous avez des moments de cafard ou de tristesse ?
Ma force est spirituelle, ce que je vis est voulu ; c'est cela qui me permet de me maintenir, de gérer, je n'aurai jamais pu élever Louisa-Marie sans cette force...
Je suis aussi bien entourée par ma famille et des amis, qui me la gardent et m'aident quand j'en ai besoin.
J'ai le cafard sur autre chose mais pas pour ma séparation. Simplement car je n'ai même pas le droit, il faut avancer et toujours montrer aux enfants que tout va bien, les rassurer ; je m'interdis tout nombrilisme.
Si vous aviez une amie qui vivait cette épreuve, quels seraient vos conseils pour l'aider ?
J'aide actuellement une copine qui vit un divorce difficile et qui reste prostrée chez elle à se lamenter. Je la secoue un peu en lui disant de ne pas s'enfermer chez elle, ne pas rester replier à rien faire, ce n'est pas en se terrant chez soi et larmoyant que l'on réussit à émerger. Il faut se secouer, avancer, voir du monde...
Avez-vous maintenu une relation avec le papa de votre fille ?
Je le vois très difficilement, je n'ai pas envie de lui donner ma fille. Je sais que sa famille l'appelle tout le temps pour cela.
Vous avez le droit de vous en occuper seule ?
Oui pour l'instant car nous ne sommes pas passés devant le juge, mais seulement séparés. Mais lorsque nous étions ensemble, il savait que même si on se séparait un jour, je garderai l'enfant et je l'élèverai.
Cela ne manque pas à votre fille de ne pas voir son papa ?
Non car elle baigne dans tellement d'amour, tout le monde s'intéresse à elle, elle est comblée par les autres ! Elle parle un peu de son papa et quand elle le fait, passe à autre chose au bout de 5 minutes.
Donc elle ne voit jamais son père et le croiserait dans la rue sans le reconnaitre ? Elle ne le réclame pas ?
Elle ne l'a jamais vu, mais à la maison elle a sa photo dans sa chambre et c'est important pour elle. Cela lui suffit et elle ne le réclame pas. Elle a une capacité en elle et une force de caractère impressionnante.
Quel regard portez-vous sur cette relation ?
Cette relation est derrière moi, elle a connu un break, on verra ce qui arrivera par la suite ! Mais je n'ai pas de perspective d'avenir, je me laisse conduire et je vis au jour le jour.
1. Le principal trait de mon caractère. La sensibilité aux autres
2. La qualité que je préfère chez un homme. La sincérité
3. La qualité que je préfère chez une femme. La douceur
4. L'image que j'aimerai refléter. Aimante
5. Votre mot préféré. Amour et vérité
6. Le mot que vous détestez.La haine
7. Votre passe-temps favori. Le chant
8. Le métier que vous n'auriez pas aimé faire. Enseignante
9. La plante, l'arbre ou l'animal dans lequel vous aimeriez être réincarné.La colombe
10. Mon rêve de bonheur. Une vie sans tourment
11.Une personne qui m'a marquée. Sainte Thérèse
12. Ce que qui vous révolte. L'indifférence
13. Ma devise. Etre soi
14. Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous, après votre mort, l'entendre vous dire ? Je t'aime