Lorsque vous leur servez du vert, c’est la soupe à la grimace. Oui, mais pour leur développement et leur santé, ils doivent avoir un menu équilibré.
Tout d’abord, rappelez-vous bien que c’est vous qui décidez ce que vous leur mettez dans l’assiette. Pas de caprice d’enfant roi, ce n’est pas votre mini qui vous commande ses menus. Évidemment, de temps en temps, il est agréable de lui demander ce qu’il aimerait déguster pour lui faire plaisir. Au quotidien, en revanche, son assiette doit être une farandole de couleurs et il est conseillé de lui faire consommer cinq fruits et légumes par jour.
Une découverte précoce
Les bonnes habitudes alimentaires se prennent dès le plus jeune âge. A partir de la diversification alimentaire finalement. En effet, lorsque vous commencez à donner des purées à bébé, il faut introduire chaque nouvel ingrédient sans aucune préparation. Si bébé fait la moue lorsque vous lui présentez des courgettes ou des épinards, il faut retenter l’expérience régulièrement et ne pas abandonner. C’est à son âge qu’il étoffe sa palette de saveurs et qu’il prendra goût à ce qu’on lui prépare.
Une assiette colorée
Ensuite, lorsqu’arrive le moment des morceaux, il faut toujours proposer une assiette colorée. Les enfants vont être attirés par des aliments qui ont du pep’s comme le melon, la banane, la patate douce et même les brocolis ! Et oui, même les brocolis. Partez du principe que votre enfant est une feuille vierge en ce qui concerne les saveurs. Ne projetez pas sur lui vos préférences et vos dégoûts. Ce n’est pas parce que vous ne mangez pas de purée d’épinards que votre mini n’aimera pas ça. Lui est en plein apprentissage et il va aimer à force de goûter. Plus l’aliment est connu, plus il est apprécié.
A la rencontre des saveurs
Lorsque votre enfant est plus grand, vers deux ans et demi, vous pouvez l’impliquer dans la préparation du repas. En courses, montrez-lui ce que vous achetez et sous quelle forme se présentent les aliments avant d’être cuisinés. Ensuite, faites un peu de popote avec lui et introduisez quelques épices. Faites-lui découvrir les différents goûts : sucré, salé, acide et amer. Vous pouvez faire un petit jeu en lui proposant de très fines quantités à goûter. Par ailleurs, montrez-lui aussi que les fruits peuvent être consommés sous plusieurs formes : nature, compote, gâteau, confiture…
La conquête du potager
En parallèle, si vous en avez le temps et si vous avez l’espace nécessaire pour le faire, cultivez quelques fruits et légumes. Pas la peine de vous transformer en primeur du quartier, mais essayez de faire pousser quelques fraises, par exemple. Cette expérience est ludique et va impliquer l’enfant. Il pourra suivre la pousse des fraises de la plantation à la récolte. En plus, cette démarche lui fera prendre conscience que ce qu’il mange ne pousse pas dans les supermarchés, mais que les fruits et légumes qu’il a le privilège de déguster demandent du temps, de la patience et beaucoup de soins pour arriver dans sa tambouille. En plus, lorsque l’heure de la récolte sonne, les enfants sont toujours très heureux de revenir avec leurs trésors. Évidemment, les fraises sont souvent dégustées sur pied et n’arrivent jamais au milieu de l’assiette. Tant pis, le principal est qu’elles soient mangées !
En ce qui concerne les quantités, ne forcez pas un enfant à manger plus qu’il ne veut. Souvent les parents veulent que leur mini ne manque de rien et ils ont tendance à surcharger l’assiette. Interrogez tout d’abord votre petit sur sa faim avant de servir. L’important est qu’il mange de tout. Manger trois haricots verts et deux bouts de banane peut vous sembler peu, mais c’est mieux que de vouloir lui faire enfourner une assiette pleine et de le dégoûter.
Comme tout dans la vie, la nourriture doit se consommer avec parcimonie.
Bon appétit !
Un article de Magali Vogel