Les ventes par internet se sont multipliées depuis le début du confinement, l’e-commerce non-alimentaire est en plein boom, il a presque triplé et tout particulièrement pour les produits de base pour la maison. Ainsi la vente des machines à pain a explosé, arrivant dans le top 10 des articles vendus.
Pourquoi un tel engouement pour ces pratiques de nos grands-mères ? Quel lien avec les valeurs nutritives de nos pains maison ? T 55, T 110... comment se repérer pour acheter une bonne farine et quels secrets pour confectionner de jolis pains bien aérés ?
La tendance à faire son pain soi-même a bien évidemment un lien avec la crise sanitaire actuelle. La prudence face à la contamination nous invite tous à ne fréquenter les boutiques que pour des raisons de nécessité, le passage à la boulangerie n’est donc plus systématique.
Les valeurs nutritionnelles
La baguette parisienne, mythique pour les étrangers, est mise de côté au profit du pain maison enrichi de multiples céréales, graines et fruits secs. Ces farines ont des propriétés nutritives réelles et en cela le retour au pain maison est une bonne nouveauté ! Une tartine de pain complet nous rassasie nettement plus qu’un quart de baguette, et la sensation de faim est reculée. Riche en protéines, ces farines nous apportent des sucres lents bien sûr, mais également quantités de protéines qui peuvent remplacer la viande.
Vous voilà décidés, sachez maintenant que bien réussir son pain, c’est bien choisir sa farine ! Il en existe une pléiade, oubliez tout de suite la farine fluide de vos placards, parfaite pour les gâteaux mais non adaptée pour le pain. Fiez-vous à 2 caractéristiques : le fameux T : T 55, T 110... plus le chiffre sera élevé et plus le pain sera complet, donc plus intéressant pour votre santé. Il faut ensuite identifier la céréale utilisée, le blé le plus souvent mais aussi l’épeautre, le seigle, le maïs... à choisir selon vos goûts et d’éventuelles allergies.
La farine « premier prix » de blé est la plus utilisée, la T55.Il existe aussi des mélanges « spécial pain », avec parfois même la levure déjà incorporée.
La levure est le 2nd ingrédient, une levure boulangère, qui s’achète en sachet ou fraiche chez le boulanger.
La recette
À vous de jouer maintenant ! Si vous êtes équipés d’une machine à pain, suivez tout simplement le mode d’emploi indiqué au dos du paquet de farine : on commence par 300 ml d’eau tiède, puis 500 gr de farine, une mesure de levure et une grosse pincée de sel. Un programme « spécial pâte » est intéressant, il permet de sortir la pâte à pain dès qu’elle est levée et de faire cuire son pain dans le four, en lui donnant la forme d’un pain plus allongé que la brique qu’offre les machines !
Sinon, le robot de cuisine fera l’affaire, il permettra de mixer parfaitement tous les ingrédients, vous ferez ensuite lever la pâte posée sur un torchon humide à température ambiante.
Le pain cuit pendant 20 minutes à 180 degrés puis réveille vos papilles en dégageant un doux parfum de boulangerie dans votre cuisine !
Pour fabriquer un pain blanc classique, il faut 4 ingrédients: de la farine, de l'eau, de la levure de boulanger et du sel. C’est tout !
Commencer par le commencement : les farines
Si vous pensez que vous allez faire un délicieux petit pain avec la farine fluide que vous avez dans votre placard, je vous dis : Non, non, non ! Arrêtez le massacre ! Sachez Marmitons qu’il existe une pléiade de farines et que toutes ne sont pas panifiables. 2 caractéristiques définissent une farine : le T et la céréale utilisée.
Ne fuyez pas, c’est tout simple :
• Le T tout d’abord Peut être avez vous déjà lu sur des recettes, T55, T80, T110 …. ? Et vous vous êtes demandés, mais CéKoidonc ? En simplifiant au maximum, je vous dirai que plus le chiffre à côté du T est important et plus la farine est complète.Comment connaître le T d’une farine ? Encore une fois, c’est très facile, c’est marqué dessus comme le Port-Salut !
• Ensuite, il faut une farine panifiable. Et oui, toutes ne le sont pas. Pour qu’une farine le soit, il faut qu’elle contienne du gluten. C’est le cas surtout de la farine de blé. Je vous conseille donc, pour vos premiers essais d’utiliser celle-ci. Ensuite, quand vous serez plus à l’aise, vive la diversification et les mélanges ! A vous les farines d’épeautre, de kamut, de seigle, de châtaigne, de maïs….. Concernant l‘aspect pratique, elles s’achètent principalement dans les épiceries biologiques.Pour résumer, la farine la plus utilisée pour la réalisation de pains maison est la farine de blé T55 (celle à droite sur la photo). C’est la farine « premier prix ».Il existe aussi des mélanges « spécial pain » qui contiennent déjà un mélange tout prêt qu'il suffit juste de réhydrater. Quelque fois il y a même la levure déjà incorporée.. Vous trouverez plusieurs marques, différentes spécialités (pain blanc, ciabatta, pain noir...). Suivez les indications marquées sur l'emballage, cela fonctionne en général pas mal du tout.
L'eau
Une règle de base, il faut que l'eau soit à température ambiante.Trop chaude, elle tuerait la levure. Si votre eau du robinet a un bon goût de chlore, utilisez plutôt de l’eau de source en bouteille.
La levure
Sachez qu’il ne faut pas utiliser de la levure chimique sous peine d’avoir un joli pavé indigeste. Qui dit pain dit levure de boulanger.Elle s’achète fraîche (chez le boulanger ou dans certaines grandes surfaces – rayon frais) ou déshydratée (grandes surfaces).Il existe aussi des variantes pour quand vous serez plus aguerris : levain, levain liquide, levain fermentescible …. Pour débuter, utilisez la déshydratée, moins anxiogène. Les marques : Briochin, SAF, Francine …
Le sel
Dernier ingrédient : le sel Là, je ne vous fais pas de digressions inutiles. Sachez juste qu’il améliore la qualité de la pâte en plus de lui donner du goût.
Faire son pain : avec une machine à pain ou un robot !
Pour vous faciliter la vie, vous pouvez vous orienter vers une machine à pain, qui permet en outre de réaliser des gâteaux, des pains sans gluten, des brioches ou encore des pâtes à pizza. Sinon vous pouvez toujours utiliser le pétrin de votre robot pâtissier, avant de laisser pousser la pâte à température ambiante.
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