Les cancers représentent en France la première cause de décès chez l’homme et la deuxième chez la femme. Le cancer de la prostate reste le plus fréquent chez l’homme suivi des cancers du poumon et colorectal (respectivement 31 000 et 23 000 nouveaux cas en 2018). Chez la femme, le cancer du sein est le plus fréquent (58 500 nouveaux cas et 12100 décès en 2018). Viennent ensuite les cancers colorectal et du poumon. Chaque jour, 1000 nouveaux cas sont découverts, en France mais les chiffres démontrent une baisse réelle de la mortalité.
Des signes encourageants
Entre 2010 et 2018, le taux de mortalité standardisé (TSM) a diminué de 2 % par an chez les hommes et de 0,7 % par an chez les femmes. On doit cette diminution a des diagnostics posés à des stades précoces mais aussi aux importantes avancées thérapeutiques. La prévention joue également un rôle majeur. Le tabagisme, l’alcoolisme, la sédentarité, l’obésité sont des facteurs à risque le plus souvent répertoriés au cours des diagnostics. Selon l’Institut nationale du cancer, 40% des cancers pourraient être ainsi évités à condition d’adopter des modes de vie plus sains.
Julie Gaillot de Saintignon, responsable du département Prévention à l’Institut national du cancer apporte son éclairage : « Avec 68000 nouveaux cas par an, le tabac est de loin le principal facteur de risque, suivi par l’alcool avec 28000 nouveaux cas par an. Le lien entre alcool et cancer est souvent sous-estimé, particulièrement pour les cancers du sein. Nous avons donc une marge de manoeuvre importante en prévention! Précisons que le cancer du col de l’utérus est évitable à 100% grâce à la vaccination contre les HPV (recommandée aux garçons dès 2021) et au dépistage. Revenons sur une idée reçue : les aliments anti-cancer n’existent pas. Mais certains comportements comme la pratique d’une activité physique ou la consommation de fibres et de céréales complètes peuvent réduire efficacement notre risque ».
Cancer et Covid
Depuis un an, l’organisation des soins a été particulièrement perturbée par la pandémie liée au Covid-19. Les observateurs annoncent d’ores et déjà des chiffres 2020/2021 impactés par la crise sanitaire. En effet, les hôpitaux ont été contraints de reporter certaines opérations, en raison du manque d’anesthésistes mobilisés sur le front de l’épidémie. Il a été constaté, durant cette période, un renoncement aux soins entrainant un retard de diagnostic. A titre d’exemple, entre mars et juin 2020, les hôpitaux ont enregistré une baisse de 20% des chirurgies pour cancer, par rapport à 2019. En réaction, dès le 5 mai 2020, un comité de pilotage « Covid-19 et cancer » s’est organisé pour prioriser les chirurgies, mutualiser les ressources et les équipes, proposer des alternatives thérapeutiques.
Participer à la lutte
Créée en 1918, la Ligue contre le cancer organise, comme chaque année, sa semaine dédiée à la lutte. L’opération « L’hymne à l’amour » invite chaque français à faire preuve d’imagination par le biais d’une photo ou d’une vidéo, d’un dessin, d’un texte, d’un chant… postés sur les réseaux accompagné du #lamourlaligue. La crise sanitaire a eu de lourdes conséquences sur les malades : retards de diagnostics, complexification des parcours de soins, isolement et affaiblissement des liens sociaux… Envoyer une dose d’amour aux malades ne guérit pas mais il apporte un soutien indispensable. Ceux qui le peuvent, ont la possibilité d’adresser un don à la ligue pour l’aider à poursuivre sa mission auprès des malades et de leurs familles, en cliquant sur ce lien : https://don.ligue-cancer.net/semainenationale/~mon-don?_ga=2.222908251.1581119813.1615893977-619471750.1615893977&_gac=1.247279024.1615893977.EAIaIQobChMIkfnRhNq07wIVhobVCh2yNwoGEAAYASAAEgK6dPD_BwE
Les comités départementaux attendent aussi les bénévoles susceptibles d’offrir un peu de leur temps.
Photo by Lina Trochez on Unsplash